Préparez-vous à de nombreux rebondissements dans ce récit.
Commençons par le commencement … Il faut savoir que dès le départ j’ai fait part à mon gynéco et à ma sage-femme que je voulais un accouchement le plus naturel possible. Pas de péridural, pas d’episio, pas d’instrument et surtout pas de césarienne. Je voulais vraiment un accouchement physiologique, écouter mon corps, sentir mon bébé …
Au fil des mois les médecins m’ont préparée à l’éventualité d’une césarienne puisque le bébé était annoncé à plus de 4KG et avec un bon périmètre crânien… autant vous dire que j’étais au bout de ma vie mais que je comptais bien tout faire pour parvenir à mes fins.
J’ai suivi des cours de préparations pour un accouchement naturelle et j’ai suivi à la lettre tous les conseils de ma sage-femme ;
D’ailleurs je partage avec vous quelques astuces :
– Tisane de feuille de framboisier : aide à maturer le col et facilite le travail le jour j
– Massage du périnée avec l’huile Weleda
– Exercices de relaxation : hypnose, respiration
– Exercices de sport : squat, étirements, s’asseoir accroupi…
Dès mon arrivée à Paris début mars, j’avais des rendez-vous toutes les semaines avec mon gynéco pour faire le point. Et malheureusement à chaque fois c’était une déception. 2 semaines avant mon terme (le 6avril) mon gynéco me dit clairement qu’il faut envisager une césarienne programmée et il me propose la date du 1er avril. Je suis vraiment déçue mais je me fais à l’idée et je me dis que c’est sûrement la meilleure solution. J’attend donc ce 1e avril patiemment tout en ayant une idée derrière la tête … on me connait je ne lâche pas aussi facilement.
Le week-end je m’active à fond, squat, fentes, marche, tout y passe. Et, pour couronner le tout, le dimanche 31 mars, avec mon mari, ma mère, ma sœur et mes beaux-parents, nous partons du 8eme arrondissement jusqu’au sacré cœur à pied (aller-retour) sous un magnifique soleil. Je monte les marches de Montmartre … bref je ne chôme pas et tout ça en espérant déclencher le travail. En rentrant, je me pose, je parle à mon bébé, je me détends … et, alors que nous devons sortir pour aller au restau j’ai quelques pertes marrons.
So Happy ! Je pense immédiatement au bouchon muqueux ! Alors, avec Lu’, on se met en route direction la maternité !
20h contrôle monito, touché vaginal … RAS la sage-femme m’annonce que mon col est toujours long et fermé et elle me renvoi chez moi en me souhaitant une bonne césarienne le lendemain. Autant dire tout de suite que je suis un peu dégoutée et que je vois toutes mes chances d’accoucher naturellement disparaître totalement.
C’était sans compter le mental et le destin …
Vers 4h30 du matin les premières contractions commencent, mais je n’ose pas y croire je me dis que c’est du faux travail et je me lève pour prendre un spasfon … et là PAF ! Je perds les eaux !!!
5h30 en route pour la mater’, la sage-femme rigole en nous voyant revenir, elle ne s’y attendait tellement pas. Résultat poche des eaux bien percée, contractions et col ouvert à 2 ! Elle appelle mon gynéco qui accepte donc de tenter la voie basse.
C’est partie, je suis trop heureuse, excitée, et impatiente.
Les contractions sont de plus en plus intenses, avec mon mari on va dans la douche il me masse avec le jet d’eau chaude (essayer cette technique les filles c’est vraiment efficace), je mange, je me maquille … bref je fais ma vie et toute l’équipe me dit que je gère super bien mes contractions. Les heures passent, le travail se fait correctement, jusqu’à 23h (oui c’était long) où tout bascule.
Cela fait 3h que je suis ouverte à 9 et que bébé ne descend plus. Étant donné que je ne suis pas sous péri, le gynéco m’informe que si je veux continuer en voie basse, il faut penser au fait que s’il a besoin d’instrument (forceps) il devra me faire une anesthésie générale.
WTF ?!
Ma phobie !! je n’ai jamais été anesthésiée de ma vie, je m’effondre, je pleure, je ne sais plus quoi penser, la fatigue et la douleur des contractions en plus, je pense que je n’y arriverais jamais. Après réflexion j’accepte la péri afin d’éviter l’anesthésie général en cas de forceps.
Après 1h d’attente toujours rien, le bébé ne semble pas vouloir descendre, le col reste à 9 … Mon gynéco et l’équipe m’annonce qu’il faut descendre au bloc pour une césarienne. Alors là, je suis tellement triste, et j’ai tellement peur. Je n’ai jamais été dans un bloc de ma vie et surtout je suis tellement déçue de ne pas pouvoir donner naissance à mon enfant comme j’en avais rêvé.
1h15 du mat’ incision, 1h30 mon bébé pousse son premier cri.
J’ai quand même eu de la chance puisqu’ils m’ont laissé mon fils avec moi en salle de réveil, j’ai fait le peau à peau avec lui et papa est resté avec nous aussi. Retour en chambre vers 4h, remplis d’amour, d’émotion, de fatigue et de bonheur. Finalement, la césarienne n’a pas été aussi terrible que ce que j’imaginais. Le lendemain matin j’étais debout, je marchais … Le plus chiant c’est de ne pas pouvoir porter le bébé correctement, donner son bain les premiers jours … Mais finalement ces petits désagréments passent assez rapidement et la vie reprend son cours.
Concernant la cicatrice, elle est quasi invisible, je ne m’attendais vraiment pas à ça. C’est très discret et j’ai rapidement plus eu aucune de douleurs.
Voilà voilà, finalement j’ai vécu un accouchement 3 en 1 : un début naturel, une pose de péri et une césarienne ! J’en rigole maintenant mais sur le coup ce fut difficile d’accepter.
Sachez les filles, que peu importe l’accouchement, la finalité n’est que positive, vous avez porté votre bébé et lui avez donné la vie peu importe la manière.